L’euthanasie est l’aveu d’une immense détresse, alors que la vie est à vivre jusqu’au bout. L’euthanasie est un appel au secours, un signe de désespoir, cela n’en fait pas pour autant une solution.  Il faut savoir entendre la souffrance, savoir écouter ce que la personne malade a à dire.
Plutôt que d’envisager l’euthanasie comme le moyen radical de supprimer la souffrance, ne vaudrait-il pas mieux chercher tous les moyens d’apaiser la souffrance ? Il y a 2 sortes de souffrance à soulager à ce stade : la souffrance physique, morale, psychique, et spirituelle.
Apaiser la souffrance
Pour ce qui est de la souffrance physique, de plus en plus d’efforts sont faits dans les hôpitaux pour calmer la douleur. Les unités de soins palliatifs ont en outre beaucoup développé aussi la qualité des soins pour donner le plus de confort possible au malade. Dans un cas de souffrance extrême, un temps de sédation (moment d’apaisement grâce à un sédatif) peut être nécessaire ; c’est comme un temps de repos, de répit à un malade mais il est préférable que la sédation ne soit pas terminale. En effet, au moment de la mort chacun d’entre nous peut avoir besoin de parler. La sédation est ainsi très dosée de manière à être réversible car laisser la possibilité d’une communication est préférable au moment du passage.
Soulager la souffrance morale
Pour apaiser la souffrance morale qui naît de l’angoisse de la mort, peur de quitter les siens, peur de l’inconnu, peur de souffrir, l’enjeu est de pouvoir laisser le malade dire et apprivoiser sa mort prochaine. Les bénévoles en soins palliatifs sont formés pour venir en aide aux malades et à leurs familles pour permettre de mettre en place une meilleure écoute et communication à ce moment-là.
Il n’est jamais facile d’approcher le mystère de la mort, mais la solution n’est-elle pas plutôt de chercher l’espérance ?