La mort : le grand inconnu
Oui, c’est normal, c’est même juste. On craint ce qu’on ne connaît pas, or la mort est un mystère. Ce serait anormal de ne pas en avoir peur puisque personne n’en est revenu ; même ceux qui ont vécu une expérience de mort ne sont pas tout à fait passés de l’autre côté. Beaucoup de gens ont peur du passage, cette phase de fin de vie, d’agonie où on est à la fois seul devant la grande épreuve et par ailleurs souvent dépendant car diminué par la vieillesse ou la maladie.
Question existentielle : c’est l’heure des bilans
De plus, toutes les questions existentielles tournent autour de la mort : c’est souvent en fonction ses croyances en un au-delà ou pas que l’on décide d’une ligne de conduite pour sa vie. A l’approche de la mort, on peut avoir un sentiment de vertige très angoissant en comparant ce que sa vie a été avec ce qu’on aurait aimé faire. Le bilan que l’on fait plus ou moins consciemment à ce moment-là peut être déstabilisant. Une bonne dose d’humilité est souhaitable pour ne pas se juger trop durement. Pour les chrétiens, il est bon de se souvenir que la miséricorde de Dieu est inépuisable et que jusqu’au dernier souffle, nous pouvons convertir ce qui, en nous, refuse la grâce du salut.
Avoir la foi peut aider à envisager la mort plus sereinement mais ce n’est pas toujours le cas : il y a de grands croyants qui ont une peur terrible de la mort et des athées très pacifiés.
Peur de la souffrance
Enfin, un grand nombre de personnes ont finalement plus peur de la souffrance que de la mort.
Toutes ces peurs sont légitimes et normales ; en revanche, quand la peur de la mort devient une angoisse telle qu’elle empêche de bien vivre, il ne faut pas hésiter à se faire aider.