Vous vous sentez anxieux en société et ne voulez pas que l’on vous remarque ? Vous enviez ceux qui prennent la parole facilement et semblent à l’aise en toute situation ? Vous n’osez pas vous mettre en avant de peur d’être ridicule ?… Alors peut-être êtes-vous ce que l’on appelle « un(e) grand(e) timide » mais ce n’est pas une fatalité : on peut progressivement prendre de l’assurance et apprendre à oser s’affirmer.
 La timidité est naturelle
La timidité démarre dans l’enfance avec la crainte plus ou moins grande des personnes « étrangères » assortie d’une peur du jugement des autres. Mais au fur et à mesure que l’enfant est confronté à des situations de malaises, il apprend à gérer sa peur et s’affirme. Si adulte, on ressent encore un malaise lorsqu’on doit engager ou poursuivre une discussion, donner son avis, savoir refuser ou accepter un service tout comme un compliment ou une critique ou si on a peur de se mettre en avant par peur de déplaire, c’est qu’on a gardé un excès de timidité. Mais il est tout à fait possible d’y remédier.
 Regagner la confiance en soi 
La timidité provient d’abord d’un manque de confiance en soi, on se dit : «Ils vont me trouver stupide et inintéressant, il vaut mieux pour moi que je ne participe pas à la conversation», ou encore «Je n’ose pas parler à cette fille, elle est trop jolie pour seulement me remarquer !»
La première étape consiste donc à développer son estime de soi. On peut tout à fait demander à un proche de dresser la liste de nos qualités en restant objectif, cela nous permettrait de découvrir le regard qu’un autre porte sur nous et de voir que nous avons bien des qualités contrairement à ce dont on se persuade souvent ! Mais d’autres astuces peuvent aider à reprendre confiance en soi, par exemple en opérant un changement de look grâce aux conseils d’un coiffeur visagiste ou par un rafraîchissement de sa garde-robe afin de se mettre davantage en valeur.
 S’exposer progressivement
Sachez d’abord reconnaître et évaluer l’intensité des cas où vous vous sentez intimidé(e). Est-ce surtout lorsque vous devez vous exprimer en public à votre travail ? Ou bien lorsque vous abordez une femme/un homme qui vous plaît ? Ou lorsque vous devez demander de l’aide à un inconnu ? Une fois ce diagnostic fait, vous pourrez cibler les situations qui vous embarrassent le plus et vous y exposer progressivement. Prenons un exemple, Julien devient nerveux et angoissé quand il s’adresse à des inconnus. Aujourd’hui, il cherche un ordinateur dans un magasin et aimerait être conseillé pour faire le bon choix. Il se force à faire appel à un vendeur mais, devant dévoiler son ignorance sur le sujet, il se sent gêné et coupe court à l’échange en acceptant le premier modèle proposé pour en finir au plus vite et s’échapper. Julien aurait eu avantage à ne pas interrompre cet essai car le malaise se serait sans doute arrêté ! En effet l’angoisse évolue au bout d’un certain temps vers « l’habituation ». Mais cet état n’est pas facile à atteindre car il faut d’abord subir un malaise et nombreux sont ceux qui préfèrent fuir devant l’angoisse. La solution serait donc de s’exposer progressivement et doucement afin que l’émotion reste supportable jusqu’à ce que le malaise se dissipe. Chaque « entraînement » de ce type améliore le cas des timides qui apprennent ainsi à maîtriser leur gêne. Aussi, Julien pourrait donc se fixer plusieurs petits objectifs, comme celui de commencer avec la simple question «Savez-vous où je peux trouver les ordinateurs ?», qui ne nécessite pas de pousser loin la discussion. Plus tard, il pourra demander davantage de renseignements et réussir finalement à gérer son stress en douceur. Cette méthode peut être adaptée à chaque situation, ainsi, si Julien se retrouve en soirée avec un groupe qu’il ne connaît pas, il pourra progressivement lancer une phrase ou deux, donner son avis sans que cela ne l’engage à trop parler, jusqu’à se sentir assez à l’aise pour tenir une vraie discussion, voire aborder une fille qui lui plaît !
 Si malgré cela vous ne parvenez pas à laisser de côté votre timidité et restez très sensible à la critique au point que cela vous coupe des autres, peut-être que cela est dû à une cause remontant à votre enfance, comme le fait d’avoir été constamment déprécié par vos proches ou d’avoir reçu comme injonction éducative qu’on ne doit pas se mettre en avant… N’hésitez pas dans ce cas à aller consulter un psychologue qui pourra vous aider à y remédier.