Bravo d’arriver à dire que c’est insupportable : reconnaître sa souffrance, c’est reconnaître sa faiblesse et être en mesure de se faire aider.

Soulager la souffrance physique

Ensuite, cela dépend de quelle souffrance ; s’il s’agit de la souffrance physique, on arrive aujourd’hui à soulager beaucoup de souffrances physiques, n’hésitez pas à vous tourner vers les médecins, si nécessaire spécialisés pour le traitement de la douleur. Beaucoup de progrès ont été réalisés dans ce domaine et il y a heureusement beaucoup de bons soignants. Attention à ne pas supporter trop longtemps une douleur ; il vaut mieux prendre un traitement anti-douleur régulièrement à dose modérée. Si on attend trop, qu’on laisse remonter la douleur en prenant un traitement intermittent en cas de grosse crise uniquement, on aura besoin de doses beaucoup plus fortes pour apaiser la douleur. De telles doses peuvent provoquer davantage d’effets secondaires néfastes.

Apaiser la souffrance morale

Pour ce qui est de la souffrance morale, nous pouvons avoir besoin de nous faire aider ; il n’y a aucune honte à cela. On n’est pas fou parce qu’on a besoin de soutien psychologique à un moment donné. Des professionnels bien formés pourront vous aider à dire votre souffrance, premier pas vers un soulagement. Vous pouvez bien sûr en parler à des amis, à des proches, mais ce ne seront pas forcément les personnes les plus qualifiées pour vous aider car trop d’affectif entre en jeu. Ne craignez pas de recourir à des accompagnants, compétents et extérieurs.

Il est souvent bienfaisant de ne pas rester seul et ne pas aller au bout de la souffrance ; n’attendons pas d’être au bout du rouleau pour vous faire aider car on risquerait alors de désespérer ou de s’endurcir. En s’exprimant, votre souffrance peut être allégée. Il est essentiel de pouvoir mettre des mots sur les maux.

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