Les embrouilles sont normales ; à l’adolescence, il y a encore un rêve de fusion, d’une amitié idéale mais les embrouilles sont normales car l’agressivité est un instinct de survie. La rivalité entre filles est fréquente car c’est l’âge où on cherche sa place, on est dans les luttes de pouvoir pour exister, on oscille entre domination et soumission.
Gérer son agressivité
L’embrouille est le signe qu’on cherche à prendre sa place dans la société, mais attention aux conduites pathologiques de repli sur soi ou d’agressivité à outrance. Il y a par exemple la conduite de fuite sur soi (violences sur soi, scarification, anorexie…) ou les conduites agressives d’opposition sur l’autre.
Il convient d’apprendre à gérer l’agressivité ; la charité fraternelle passe par les frictions parfois, mais le conflit ou l’embrouille ne doivent pas être un mode de fonctionnement en tant que tel.
Les règles d’or de l’amitié
La règle d’or en amitié est de ne pas faire à l’autre ce qu’on ne veut pas qu’on te fasse à toi. Et la deuxième règle, c’est aussi le respect de soi, c’est-à-dire ne pas accepter tout de l’autre par peur d’être abandonné. Il vaut mieux prendre le risque d’une bonne discussion un peu houleuse que d’accepter des comportements blessants de la part de l’autre ; cela ne pourra que renforcer l’amitié si elle est solide ou révéler des failles fondamentales dans le cas contraire.
Eviter les paroles qui tuent
Dans tous les cas, il est bon d’éviter les paroles qui tuent «tu es une salope» et se garder d’humilier ; il peut être judicieux d’apprendre les règles de la communication non-violente et dire par exemple «je n’ai pas compris»  plutôt que «tu es une imbécile». Bien distinguer entre l’acte et la personne est également un bon moyen de communiquer sans violence : « ce que tu as fait est nul mais pas toi». Cela laisse à l’autre la possibilité de se relever sans être humilié et de voir son erreur plus facilement que S’il/ elle se sent jugé(e) dans tout son être.
Demander pardon
Par ailleurs, pour qu’une amitié dure, il pourra s’avérer nécessaire de demander pardon pour une parole malveillante, une jalousie mal placée, un manque de générosité, etc. Il arrivera même que tu demandes pardon sans avoir pris la mesure du mal que tu as fait.
Le Père Xavier de Chalendar a cette belle formule : «je te demande pardon non pas parce que j’ai tort, mais parce que je t’ai blessé».
L’amitié est précieuse, ne laisse pas des embrouilles la détruire !