Certains choisissent d’être célibataires, d’autres le sont par défaut : ils n’ont pas encore rencontré celui ou celle avec qui partager leur vie. Alors que faire en attendant ? Se morfondre en attendant que le prince charmant frappe à la porte ? C’est sans doute le meilleur moyen de ne pas le rencontrer… Mieux vaut vivre ce célibat pleinement en profitant des avantages qu’il présente et, pourquoi pas, en préparant l’avenir.

 Rester disponible

Si l’on ne souhaite pas rester célibataire mais qu’on l’est par la force des choses, il y a un premier piège à éviter : organiser sa vie comme exclusivement centrée sur soi. Or la tentation peut être grande de profiter d’un moment où enfin, on n’a pas trop de contraintes et aucun compte à rendre à personne. C’est ce qu’on revendiquait à l’adolescence et c’est enfin rendu possible par l’autonomie chèrement acquise. Mais si l’on n’y prend pas garde, trop d’indépendance tue l’indépendance : à force de défendre si jalousement son indépendance, on court le risque d’en devenir… dépendant ! Drôle de paradoxe dans lequel sont pourtant plongés sans en avoir conscience quelques célibataires.

Pour éviter ce piège, il suffit de cultiver une vraie liberté qui rende possible la rencontre avec l’autre. Cette disponibilité est l’inverse du repli sur soi et de l’autosuffisance. Elle est une disposition intérieure faite d’ouverture aux autres, d’accueil et de souplesse. Un bon moyen pour la cultiver est de profiter de son célibat pour se tourner vers les autres en participant à des associations caritatives, politiques ou autres…

Ne pas céder à la facilité

Il pourrait être tentant de vivre avec quelqu’un qui, comme nous, voudrait échapper à la solitude, quitte à renoncer à ses valeurs ou à ses attentes vis à vis du partenaire. Ce serait peut-être plus confortable et socialement reconnu, mais ferait courir un double risque : donner l’illusion qu’on n’est pas libre et du coup, se priver d’opportunités de vraies rencontres amoureuses, et, en cas de rencontre que l’on jugerait plus intéressante, quitter le partenaire que l’on avait « coopté » dans un premier temps. Or, peut-être qu’il avait une autre attente…

Réfléchir à ce qu’on souhaite construire

On peut profiter judicieusement de son statut de célibataire pour se positionner en observateur :

 de ses amis célibataires du même sexe : comment il se comportent, ce qui nous plait et ce qu’on aime moins…

de l’autre sexe en général : quel est le type qui nous plait vraiment, qu’est-ce qui nous séduit, quelles qualités nous semblent indispensables chez l’autre ?…

des couples déjà formés : lesquels ressemblent à ce qu’on aimerait vivre et pourquoi ? Est-ce réalisable et avec quel type de personne ?… De quelle façon d’être parent souhaiterions-nous nous inspirer si nous l’étions un jour à notre tour ?…

 Privilégier les relations « vraies »

Plutôt que de multiplier les connaissances à l’infini, mieux vaut nouer et cultiver des relations vraies et durables et aller vers plus d’authenticité envers soi-même. Le célibat peut être une formidable occasion d’apprendre à se connaître, identifier ses valeurs, ses idéaux, ce qui est important pour nous, ce que nous attendons d’une relation. Ce sera un bon moyen d’apprendre à discerner et de nous préparer à un choix amoureux éventuel.

 

 Ne pas multiplier les aventures
Même si c’est difficile, attendre favorise la vraie rencontre, avoir des amourettes n’aide pas à faire la rencontre décisive. Il vaut mieux se donner dans l’amitié, dans le service aux autres que de multiplier les aventures par peur d’être seul.
Se donner
D’ailleurs, il est frappant de remarquer comment une personne qui se donne vraiment attire irrésistiblement : un prêtre équilibré, un homme marié donné à sa femme et à ses enfants. S’occuper des autres rend rayonnant, alors trouvons le lieu où nous donner qui nous rendra heureux et attirants. Pour éviter l’aigreur, il est essentiel de trouver le moyen de donner sa vie, en dehors de la vie conjugale ou familiale qui tarde à se réaliser. Ce n’est pas simple, mais il faut trouver des pistes de dévouement concret.
Ne pas en faire une obsession
Attention, toute idée obsessionnelle est néfaste ! S’il est normal de souffrir de son célibat, il peut être nécessaire de se faire aider si cela devient une angoisse telle qu’on passe son temps à remplir son agenda de pots, soirées, dîners, weekends, de peur de rester seul. De même, si on sent que l’amertume ou les regrets nous envahissent tellement qu’on n’arrive plus à regarder l’avenir sereinement, il peut être bon d’avoir un regard extérieur sur sa vie. Ne pas hésiter à faire appel à des professionnels.
 Temps de préparation, oui ; temps d’attente, non !
Dans tous les cas, il faut considérer que le célibat n’est pas un temps mort, et tout faire pour qu’il ne le soit pas ! Ne pas remettre au jour où on sera marié les grands projets qui nous tiennent à cœur : un voyage, la participation à un projet humanitaire, une opportunité professionnelle à l’étranger, l’achat d’un appartement, etc. La vie vaut la peine d’être vécue, même seul !
 

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